Enrico Rastelli
Né le 19 décembre 1896 en Russi.
Ses parents, italiens, faisaient partis du monde du cirque. Son père Alberto était ,en début de carrière, jongleur dans l'hôtel familial. Quant à sa mère Guila , elle faisait un numéro à cheval dans le cirque Bedini où elle avait grandit. Ses parents ont longtemps fait parti du Cirque Ciniselli à St Pétersbourg.
Enrico a été éduqué au collège San Alessandro (Italie) où il a apprit le violon et le piano. Mais Enrico avait d'autres rêves: être lui aussi artiste de cirque. Son père le soumit a un entrainement intensif parce qu'un artiste de cirque devait être complet et connaitre toutes les disciplines.
A 13ans, habillé en fille, il débutera dans un numéro aérien auprès de ses parents. Puis Enrico exécute un numéro sur poteau avec sa mère et Serafino Ivanov, un apprenti. En secret il jongle et désire monter un numéro de jonglerie. Son père ,ayant du affronter une désillusion face à ce genre de numéro, refuse. Mais en constatant le génie de son fils, il cède. Rastelli effectue quelques routines dans les spectacles de ses parents.
En 1915, il débute sa carrière au Cirque Truzzi. Là ,il fut adulé et reconnu pour ses prestigieux talents. A cette époque, il rencontra le japonais Takashima du cirque sibérien Strepetov qui fut crucial pour sa carrière. Ce jongleur faisait tenir des balles en laines sur des morceaux de bois en appuis verticaux. C'est Katsnosshin Awata de Tokyo qui présenta cette nouvelle forme de jonglerie en Europe autour de 1885. Et il s'est donc consacré à l'étude de ce style japonais et à le pousser encore plus loin.
Deux ans plus tard il épousa Harriet, dont le père était clown, qu'il avait rencontré 4 ans plutôt à Varsovie.
Mai 1919, Rastelli et sa famille repartent vers l'Italie et c'est à ce moment qu'Enrico lance son style: des balles en caoutchouc. Au fil des numéros, il présentait des figures de plus en plus difficiles.
Le Cirque Italien Gatti lui offre des contrats très avantageux financièrement ce qui lui permit de jouer sur la scène de l'Alhambra à Paris puis à Barcelone et Londres. Sa carrière "d'étoile" était lancée.
En 1923-1924, il se rendit en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis où il y fit une publicité pour des rasoirs : il jonglait avec 6 balles et se rasait en même temps.
Mars 1924, il alla à la rencontre des spectateurs Allemands au Schumann Théâtre de Francfort puis au Wintergarten de Berlin. Il fut le premier à demander aux spectateurs de lui lancer des balles afin des les rattraper sur un mouthstrick.
A 30ans, il était le génie de la jonglerie, il fut le premier artiste a susciter autant d'intérêt "médiatique". Trois ans plus tard il disparut des scènes de cirques pour des spectacles en cabaret qui lui rapportait beaucoup plus d'argent.
Ayant la fortune et la gloire, il s'installa dans une belle maison à Bergamot en Italie avec sa femme et ses trois enfants: Elvira 1919, Anna 1921, Roberto 1929. Son cousin Umberto Schichthalz-Bedini et sa femme s'occuperaient aussi bien de son capital que de son matériel lors des ses spectacles.
Le 1er août 1930, il présenta son 3ème nouveau programme au Théâtre de Dusseldrorf : l'Apollon.
Enrico était capable de jongler avec 8 bâtons, balles ou assiettes. Il aurait aussi battu le record de neuf balles (détenu par Pierre Amoros) en jonglant avec 10 en Russie. Il pouvait jongler en appui sur sa tête. Jamais satisfait, il persévérait. Il se rendait à Berlin tous les ans et fit 5 représentations au Scala.
En 1931, il contracta une pneumonie mais continua tout de même ses spectacles jusqu'à la fin de ses contrats. Le 3 décembre il fit une représentation dans sa ville natale et le 6 il fit son numéro dans une soirée de charité. Ce fût le dernière spectacle de sa prestigieuse carrière. Alité et affaiblit il déclara qu'il serait sur scène 5 jours plus tard à Milan, mais la nuit fut difficile et le 13 décembre il décédera. En fait il était malade depuis longtemps mais il ne s'en rendait pas compte. Victime d'anémie héréditaire, il n'avait pas tenu compte des divers signes d'alerte.
Pour le moment ces informations sont tirées du livre en anglais & allemand : "Enrico Rastelli , Francis Brunn, Sergei Igntow, Anthony Gatto the world greatest jugglers" de Karl-Heinz Ziethen que j'ai traduis avec mes petits doigt (non sans mal d'ailleurs!). Si vous avez des détails ou des corrections n'hésitez surtout pas !